Départ du Maroc
Nous prenons le convoi pour Marrakech à 6h du matin. Une trentaine de personnes se retrouve dans deux mini bus et un taxi pour faire la route. Le trajet va durer près de dix heures. A Zagora, nous laissons les guides marocains. Nous disons au revoir à Khalifa qui a été si gentil avec nous.
Au moment de repartir, je me retrouve dans le taxi avec une famille belge. Six personnes, avec le chauffeur dans une vieille mercedes couleur sable affichant 650 000 km au compteur, dont le radiateur fuit et les freins sifflent. Il y a de quoi se poser des questions. Je ne m'en pose pas. Je suis ravi d'être dans ce véhicule. Je sais que je ne trouverai pas ça chez moi. C'est aussi une facette de ce pays, un de ces détails qui font le charme du Maroc. De plus, cela me permet de comprendre ce que font tous ces gens que l'on voit au bord de la route, dans des endroits totalement déserts. Ils attendent le taxi. Bien entendu nous ne prendrons personne étant déjà bien rempli.
En fin d’après midi, nous arrivons à Marrakech. L’ hôtel est situé à une centaine de mètres de la place Jemâa El Fna. Nos chambres sont tout en haut de l’établissement. La terrasse surplombe un carrefour. Je reste un long moment à regarder ce flot de voitures, bus, vélos, motos, piétons qui se croisent sur cette patte d’oie. Il ne semble pas y avoir de règle et pourtant tout se passe bien.
Nous partons faire le tour des souks. Ils se trouvent au fond de la pace Jemâa El Fna. Lorsque nous la traversons, nous croisons montreurs de serpents, vendeurs d’épices, arracheurs de dents, marchands d’oranges… Les couleurs et les senteurs sont encore et toujours là pour inonder nos narines et nos yeux. Mais tout cela prend une dimension unique dans les souks. On pourrait les comparer à nos centres commerciaux. De longues allées couvertes bordées de magasins. La différence est que là nous sommes dans la rue. Parmi tous ce flot de visiteurs, d’acheteurs et de marchands, on croise des vélos, des mobylettes et des charrues. Et puis il y a encore toutes ces choses qui titillent nos cinq sens. Babouches, pâtisseries, vêtements, produits de médecine naturelle, escargots cuits et trésors en tout genre sont à vendre et à marchander.
Nous rentrons à l’hôtel pour passer notre dernière nuit dans cette ville qui a donné son nom au pays. Demain nous reprenons l’avion pour Paris.
Le dépaysement a été total. Une semaine qui en a paru deux ou trois. Et qui en même temps a été beaucoup trop courte. Un nouveau voyage là bas s’impose donc !