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Voyage au Maroc
2 avril 2007

Zagora - Oued Bou Attach

Le matin je fais un peu plus connaissance avec mes compagnons de ballade. Ils sont sept rennais dont trois enfants de 6, 7 et 9 ans (Claire, Patrick, Antoine, Gabrielle, Delphine, Virginie et Evie). L'ambiance est bonne. Nous nous préparons pour notre randonnée.

On nous amène au sud de Zagora en voiture. Nous nous retrouvons au bord du Drâa. Là nous rencontrons Ramon et Salim, le cuisinier et le chamelier qui vont nous accompagner durant ces cinq jours de traversée. Khalifa, notre guide, fait les présentations. Six dromadaires sont chargés avec les vivres, l'eau et les sacs de voyages. Les enfants prennent place sur trois d'entre eux. Les dromadaires sont bien adaptés aux conditions que nous allons rencontrer. Ils peuvent porter jusqu'à 200 kg sur leur dos "unibosse". Cela ne les empèchent pas de gémir chaque fois qu'on les charge. De vrais comédiens!

Devinette berbère : quelle est la différence entre un dromadaire et une femme ? réponse en fin de séjour !

Nous nous mettons en route plein sud. Devant nous s'étant le plateau de Faïja. Au loin, le Djebl Bani dissimule l'horizon. De la où nous sommes, on en voit à peine le bout, à droite comme à gauche. C'est vraiment impressionnant.

Il est environ 10h30 et il commence à faire chaud. Les dromadaires cheminent devant nous par groupe de trois, en file indienne. Derrière, nous faisons plus ample connaissance entre nous et avec notre guide. Le sol est dur, caillouteux, la marche se fait facilement. Le ciel est saupoudré de nuages.

Arrivé aux alentours de midi, nous faisons une pause. Avec ce soleil, les pauses se font toujours sous les arbres. Il n’y en a pas beaucoup et on les apprécie d’autant plus. La différence de température entre l’ombre et le soleil est ressentie immédiatement. Après avoir aidé à décharger les animaux, nous prenons place sur des couvertures. Une orange nous permet de nous désaltérer. Salim prépare le feu. Nous allons boire notre premier thé. Le thé dans ces conditions est un régal pour les sens. D’abord les yeux pétillent devant ce liquide que l’on fait virevolter entre la théière et les verres plusieurs fois, pour bien mélanger. Nos oreilles sont attentives au crépitement de l’eau en ébullition. Vient le moment du service et nos doigts peuvent sentir la chaleur dégagée par le liquide à travers le verre. On l’approche et c’est au nez de découvrir les parfums de ce mélange de thé et de sucre (la menthe vient plus tard). Enfin on goutte et on savoure cette boisson désaltérante.

La préparation du thé est tout un rituel. Il faut d’abord nettoyer la théière de la poussière et du sable qu’elle peut contenir. Ensuite on fait chauffer l’eau contenant le thé. Lorsqu’elle bout, hors du feu, on ajoute un gros morceau de pain de sucre cassé au moment. Il y a en réalité trois thés qui se succèdent. Le premier est âcre comme la vie. Le second est doux comme l’amour. Le troisième est suave comme la mort. C’est dans ce dernier qu’arrive la menthe.

Après avoir mangé, nous faisons une petite sieste jusque vers 16h. Puis nous repartons après avoir charger les dromadaires. La chaleur se fait de suite sentir, dès que nous quittons notre bulle protectrice d’ombre.

Voilà les premières dunes. Sur une ligne allant d’est en ouest elles dessinent comme long train de sable dont chacune  serait un wagon. Elles sont posées là comme pour nous donner un avant goût de ce qui nous attends dans deux jours. En même temps elles semblent ne pas être arrivées ici toutes seules.

Nous continuons notre chemin pour mettre en place notre bivouac. Les dromadaires sont déchargés. Le "salon" , la "cuisine" et la "chambre" sont mis en place. Une bonne soirée et une bonne nuit en perspective.

photos de la journée

suite

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