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Voyage au Maroc

7 avril 2007

Départ du Maroc

Nous prenons le convoi pour Marrakech à 6h du matin. Une trentaine de personnes se retrouve dans deux mini bus et un taxi pour faire la route. Le trajet va durer près de dix heures. A Zagora, nous laissons les guides marocains. Nous disons au revoir à Khalifa qui a été si gentil avec nous.

Au moment de repartir, je me retrouve dans le taxi avec une famille belge. Six personnes, avec le chauffeur dans une vieille mercedes couleur sable affichant 650 000 km au compteur, dont le radiateur fuit et les freins sifflent. Il y a de quoi se poser des questions. Je ne m'en pose pas. Je suis ravi d'être dans ce véhicule. Je sais que je ne trouverai pas ça chez moi. C'est aussi une facette de ce pays, un de ces détails qui font le charme du Maroc. De plus, cela me permet de comprendre ce que font tous ces gens que l'on voit au bord de la route, dans des endroits totalement déserts. Ils attendent le taxi. Bien entendu nous ne prendrons personne étant déjà bien rempli.

En fin d’après midi, nous arrivons à Marrakech. L’ hôtel est situé à une centaine de mètres de la place Jemâa El Fna. Nos chambres sont tout en haut de l’établissement. La terrasse surplombe un carrefour. Je reste un long moment à regarder ce flot de voitures, bus, vélos, motos, piétons qui se croisent sur cette patte d’oie. Il ne semble pas y avoir de règle et pourtant tout se passe bien.

Nous partons faire le tour des souks. Ils se trouvent au fond de la pace Jemâa El Fna. Lorsque nous la traversons, nous croisons montreurs de serpents, vendeurs d’épices, arracheurs de dents, marchands d’oranges… Les couleurs et les senteurs sont encore et toujours là pour inonder nos narines et nos yeux. Mais tout cela prend une dimension unique dans les souks. On pourrait les comparer à nos centres commerciaux. De longues allées couvertes bordées de magasins. La différence est que là nous sommes dans la rue. Parmi tous ce flot de visiteurs, d’acheteurs et de marchands, on croise des vélos, des mobylettes et des charrues. Et puis il y a encore toutes ces choses qui titillent nos cinq sens. Babouches, pâtisseries, vêtements, produits de médecine naturelle, escargots cuits et trésors en tout genre sont à vendre et à marchander.

Nous rentrons à l’hôtel pour passer notre dernière nuit dans cette ville qui a donné son nom au pays. Demain nous reprenons l’avion pour Paris.

Le dépaysement a été total. Une semaine qui en a paru deux ou trois. Et qui en même temps a été beaucoup trop courte. Un nouveau voyage là bas s’impose donc !

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6 avril 2007

Bertam - Ouled Driss

Nous venons de passer notre dernière nuit à la belle étoile. Le moment du départ est proche. Nous finissons de nous préparer, d’atteler les bêtes et nous prenons le chemin du bivouac des mille et une nuits. Le temps de marche est plus court aujourd’hui. En chemin nous croisons un groupe d’une dizaine de personnes, tous sur le dos d’un dromadaire. Ils vont faire un tour dans le désert pour la journée et rentrent au bivouac.

Justement, nous arrivons à ce fameux bivouac. Les dromadaires sont déchargés. Nous disons au revoir à Salim qui repart immédiatement. Sa compagnie tout au long de cette semaine reste gravée dans ma mémoire. Il ne parlait pas français. Je ne parlais pas arabe. Et pourtant nous avons communiqué de façon intense avec les regards, les gestes. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant. Ramon reste un peu au bivouac mais nous ne le reverrons pas non plus. Ici il y a beaucoup d'européens. Cette fois c'est sûr, notre aventure est terminée. Cela a duré une semaine. Ca en a paru trois ou quatre. Mais c'était vraiment trop court.

Le bivouac est en fait une petite forteresse. Pas dans le mauvais sens du terme. Un mur d’enceinte entoure le lieu. Le mur de terre sèche doit faire 1m50 de haut. A l’entrée il y a une piscine. Dans l’enclos, la verdure est partout présente. Un grand bâtiment sert de salle à manger, de magasin, de cuisine. Il y a plusieurs baraques avec douches, toilettes, hammam. C’est le grand luxe après les nuits dans le désert. Nos chambres nous attendent. Je reste nostalgique des nuits passées en extérieur. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

En fin d’après midi, nous partons visiter le ksar de Ouled Driss. Les rues sont couvertes. En fait on a l’impression de passer dans des tunnels entourés d’habitations. Au cœur de ces voies de terre, la pénombre est quasi totale. Il y fait très frais. Nous visitons une coopérative de tapis. On nous explique les méthodes de fabrication ainsi que la signification des couleurs. Les matières utilisées sont le poil de dromadaire, le coton, le safran, l’indigo… Chaque tapis est unique. Chacun contient des symboles commun à la culture locale et des symboles particuliers à la femme qui l’a tissé.

De retour au bivouac, nous prenons un dernier repas tous ensemble. Demain nos routes se séparent. Certains rentre à Marrakech puis en France, d’autres restent sur place. La nuit, bien que sous un "toit" est très réparatrice.

Au fait, voici la réponse de la devinette berbère : avec un dromadaire, on traverse le désert. Avec une femme, on traverse la vie.

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5 avril 2007

Oued Nam - Bertam

Le vent est encore présent. Il ne s’est pratiquement pas arrêté. Curieusement, c'est la meilleure nuit que j'ai passée. Le marchand de sable a fait son travail à merveille. Il a été un peu maladroit. Lorsque je me lève, je constate qu’il a semé ses grains un peu partout. Nos traces de la veille ont totalement disparues. Mon duvet et mon sac sont recouverts. Je pense qu’Eole ne lui a pas facilité la tache. La tente n'est plus tout à fait positionnée comme hier. Nous la remettons en place. Salim est obligé de venir faire le thé à l'intérieur. Ce petit déjeuné est encore différent des précédents à cause des conditions. Il est temps de reprendre notre chemin.

Nous nous dirigeons vers un amas d’arbre. Une autre oasis. Nous allons la longer pendant un petit moment. La présence de l’eau ici est très surprenante. Sur notre droite, il y a ces végétaux qui semblent ne manquer de rien. Et sous nos pieds, le sol est littéralement craquelé par la sécheresse. Il n’y a pourtant pas une si grande distance entre ces deux paysages. Peut être est-ce une manifestation de la nature qui concentre ces forces à l’endroit le plus approprié à la vie !

En parlant de manifestation, nous avons droit à une autre d’un tout autre genre. Un peu plus loin, nous longeons une piste de 4x4. C’est le difficile retour à la réalité. Après ces trois jours sans voir pratiquement personne, ce bruit est très désagréable. Ces véhicules sont d’ordinaire très nuisible à notre environnement visuel. Combien de fois n’ai-je pas protesté à la vue de ces anomalies de la route qui encombrent de plus en plus nos villes. Ces carrioles aux dimensions hors normes qui "bousculent" les vélos. Ces engins de luxe qui ne verront jamais un grain de sable ou une flaque de boue. Alors bien sur  mieux vaut les voir ici qu’à Toulouse. Mais apprécie-t-on mieux le désert, ou une forêt ou la campagne chez nous, en polluant l’atmosphère de gaz et de bruit ? Le retour à la réalité est brutal.

La pause de la mi journée se fait sous un grand arbre. La sieste est rythmée par le ballet incessant des grosses cylindrées qui passent juste derrière la dune. Des quads se mêlent au défilé nuisible. Ces "sports" mécaniques sont décidément bien désolants, ici ou ailleurs.

Nous reprenons notre chemin à pied. Nous avons bifurqué sur la gauche pour nous diriger vers des dunes plus grandes. La bas nous attend notre dernier campement. La fin de notre aventure "solitaire" se confirme. Le bivouac de ce soir est déjà monté. Quatre tentes accueillent les randonneurs d'un jour et les apprentis nomades que nous sommes. Mais nous ne nous laissons pas séduire par le chant de ces sirènes de jute. Nous dormirons tous dehors pour cette dernière soirée.

Je prends un peu de recul en montant sur une dune. En contrebas, je vois mon groupe rassemblé autour du feu. A l'horizon, les lumières de Mhamid percent l'obscurité. Pour descendre j’emploie la même technique que les enfants : le roulé-boulé. C’est amusant. Par contre le pantalon est beaucoup plus lourd arrivé en bas.

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4 avril 2007

Bou Diet - Oued Nam

Encore une bonne nuit passée sous la voûte étoilée. Le soleil nous réveille en douceur. Puis le rituel maintenant habituel se met en marche. Petit déjeuné avec thé et pain, suivi du rangement et du chargement. Le groupe est rodé. Avant de partir, nous allons faire le plein des bidons d'eau. Ce puits sera le seul que nous croiserons sur notre route. L’eau est limpide et fraîche. Quel bien précieux !

Nous nous mettons en route. Le paysage est semblable à celui d’hier pour le moment. Nous nous engouffrons entre deux pans  de montagne. L’oasis disparaît derrière nous et les premières dunes de sables font leur apparition. Après ce passage dans les montagnes, où l’horizon était masqué, nous retrouvons de grands espaces. C’est un sentiment étrange. Nos yeux ne voient pas le bout du plateau de Oued Nam parsemé de dunes.

Pour le moment les dunes sont loin. Nous sommes encore dans une partie caillouteuse. Nous faisons la pause de la mi journée dans un endroit assez boisé. Enfin tout est relatif. Il n’y a pas beaucoup plus d’arbres que les jours précédents. Mais lorsque nous voyons nos amis ramasser des branches mortes et les charger sur les dromadaires alors nous comprenons. Bientôt la végétation va se faire très rare, voire absente. Effectivement dans l’après midi, nous attaquons réellement les dunes de sable. Il n’y a rien d’autre ici. Même les fournis ont laissé place aux scarabées qui sont les seules formes de vie perceptible dans ce paysage.

La marche entre les dunes est facile. Par contre pour les plus curieux, monter ces monticules de sable s’avère vite épuisant. C’est pourquoi nous restons dans ces mini vallons encerclés de mini collines qui se meuvent lentement sous l’effet du vent.

Un petit air rend la randonnée agréable. La chaleur n’est pas pesante. La fin d’après midi est caractérisée par ces ombres que nous laissons sur notre gauche. Je ne l’avais pas trop remarqué jusqu’à présent. Cette image fait rêver. En même temps, je n’éprouve pas le besoin de regarder ma montre. Cette semaine est l’occasion de vraiment sortir de notre quotidien. Le temps ne compte donc pas. Seuls des détails dans ce genre font prendre conscience de l’avancé de la journée.

Nous installons notre campement entre deux dunes. Le vent commence à être assez fort. Il faut monter la tente, ce qui n'est pas évident dans ces conditions. Je repense au capitaine Haddock se démenant pour ne pas laisser échapper son abris de fortune dans les neiges himalayennes. Nous aurons plus de chance que lui. Cette tempête de sable est assez désagréable pour les yeux mais la fraîcheur qu'elle amène fait du bien. Le campement est en place. Le feu est lancé. Le repas est en préparation. La nuit fait doucement son apparition.

La lune est au rendez-vous. Le vent s'est arrêté. Je monte sur la dune pour voir ce paysage sous cette lumière douce. Quel calme! Pied nue dans le sable, la fraîcheur est  surprenante. Autant il peut être très chaud sous les rayons du soleil autant il reprend très rapidement une température douce. Il est temps de se coucher. Je passe cette nuit dehors encore une fois. Dans la nuit la tempête reprend son ballet. Le sable virevolte. Je m'enferme dans mon duvet.

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3 avril 2007

Oued Bou Attach - Bou Diet

Nous avons passé notre première nuit à la belle étoile au pied du Djebl Bani. Aujourd'hui, nous allons franchir cette barre rocheuse. Avant tout, nous prenons un thé. Une fois les bagages rechargés sur les dromadaires, la caravane se remet en route.

Nous attaquons le montée du Djebl Bani. Le décors est très minéral. La chaleur se fait plus intense. Sans doute l’effort que nous demande la grimpette par rapport au terrain plat de la veille y est pour quelque chose. Arrivée au col, nous faisons une pause le temps de manger une orange. Devant nous, le djebl continu. Derrière nous, le plateau de Faïja s’étend jusqu’à Zagora que l’on devine à peine. Hier nous étions là tout au fond, près de la palmeraie.

Nous reprenons notre chemin de cailloux. A partir de maintenant, il va descendre jusqu’à notre prochain campement. Sur les coups de midi, nous nous arrêtons sous un arbre. De mémoire, je crois bien que c’est le seul arbre que nous avons rencontré cette journée, avant l’arrivé à l’oasis. Après avoir déchargé les animaux et installé le campement provisoire, nous mangeons une orange et prenons deux ou trois verres de thé. Puis nous mangeons le plat de crudité que Ramon nous a préparée. On y trouve olives, tomates, concombres, oignons rouges et citron. Le tout assaisonné à l’huile d’olive et au cumin. Les légumes sont coupés très finement. C’est un régal. La fraîcheur du repas est très apaisante. A chaque repas, nous mangeons tous dans le même plat (ici c'est un tajine du soir). Chacun prend ce qu’il a en face de lui. Ca marche bien au début puis les fourchettes prennent un peu leurs aises. Il y a une bonne ambiance. La sieste est toujours la bien venue à ce moment de la journée. La fraîcheur que nous apporte l’arbre nous ferait presque oublier que nous sommes dans un lieu noyé de soleil. Les seuls habitants du coin sont des oiseaux et des fourmis. Ceci dit, nous avons trouvé des fourmis partout où nous posions nos fesses !

Il est temps de repartir. La descente continu lentement. Tout autour de nous, il n’y a que de la roche. Et puis enfin nous apercevons une oasis. Tel une île au milieu d’un océan rocailleux, ces végétaux semblent sortis du sol par un miracle inexplicable. Les cailloux et le sable donnent vraiment l'impression de désert. Et pourtant, l'eau présente ici permet de faire pousser des cultures. Cette verdure se détache du jaune sablonneux. C'est magnifique. Le lieu nous réserve un autre spectacle fabuleux, que nous reverrons tous les soirs jusqu'à notre retour à Marrakech: un lever de lune. Lorsque le soleil se couche, la nuit tombe assez rapidement. Cela nous permet d'admirer les étoiles comme nulle part chez nous, à cause de la pollution lumineuse des villes. Puis petit à petit, la lune fait son apparition. C'est d'abord un halo de lumière blanche qui pointe au sommet du djebl puis la rondeur de notre satellite se fait de plus en plus présente. Durant cette semaine, la lune était pleine. Une fois complètement levée, la clarté qu'elle renvoie vers la terre nous permet de voir pratiquement comme en plein jour. C'est féerique.

Ce soir Salim prépare le pain cuit dans le sable. Il pétrit de la farine, de l’eau chaude et de la levure dans une bassine. Il laisse reposer la pâte un moment et prépare le feu. Lorsque les braises sont bien chaudes, il fait un trou peu profond dans le sable chauffé. Il y jette la pâte aplatie et recouvre de sable et de braises. C’est un régal de déguster ce pain chaud avec le tajine de Ramon. Le ventre bien plein, cette nouvelle nuit se présente sous des astres magnifiques.

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2 avril 2007

Zagora - Oued Bou Attach

Le matin je fais un peu plus connaissance avec mes compagnons de ballade. Ils sont sept rennais dont trois enfants de 6, 7 et 9 ans (Claire, Patrick, Antoine, Gabrielle, Delphine, Virginie et Evie). L'ambiance est bonne. Nous nous préparons pour notre randonnée.

On nous amène au sud de Zagora en voiture. Nous nous retrouvons au bord du Drâa. Là nous rencontrons Ramon et Salim, le cuisinier et le chamelier qui vont nous accompagner durant ces cinq jours de traversée. Khalifa, notre guide, fait les présentations. Six dromadaires sont chargés avec les vivres, l'eau et les sacs de voyages. Les enfants prennent place sur trois d'entre eux. Les dromadaires sont bien adaptés aux conditions que nous allons rencontrer. Ils peuvent porter jusqu'à 200 kg sur leur dos "unibosse". Cela ne les empèchent pas de gémir chaque fois qu'on les charge. De vrais comédiens!

Devinette berbère : quelle est la différence entre un dromadaire et une femme ? réponse en fin de séjour !

Nous nous mettons en route plein sud. Devant nous s'étant le plateau de Faïja. Au loin, le Djebl Bani dissimule l'horizon. De la où nous sommes, on en voit à peine le bout, à droite comme à gauche. C'est vraiment impressionnant.

Il est environ 10h30 et il commence à faire chaud. Les dromadaires cheminent devant nous par groupe de trois, en file indienne. Derrière, nous faisons plus ample connaissance entre nous et avec notre guide. Le sol est dur, caillouteux, la marche se fait facilement. Le ciel est saupoudré de nuages.

Arrivé aux alentours de midi, nous faisons une pause. Avec ce soleil, les pauses se font toujours sous les arbres. Il n’y en a pas beaucoup et on les apprécie d’autant plus. La différence de température entre l’ombre et le soleil est ressentie immédiatement. Après avoir aidé à décharger les animaux, nous prenons place sur des couvertures. Une orange nous permet de nous désaltérer. Salim prépare le feu. Nous allons boire notre premier thé. Le thé dans ces conditions est un régal pour les sens. D’abord les yeux pétillent devant ce liquide que l’on fait virevolter entre la théière et les verres plusieurs fois, pour bien mélanger. Nos oreilles sont attentives au crépitement de l’eau en ébullition. Vient le moment du service et nos doigts peuvent sentir la chaleur dégagée par le liquide à travers le verre. On l’approche et c’est au nez de découvrir les parfums de ce mélange de thé et de sucre (la menthe vient plus tard). Enfin on goutte et on savoure cette boisson désaltérante.

La préparation du thé est tout un rituel. Il faut d’abord nettoyer la théière de la poussière et du sable qu’elle peut contenir. Ensuite on fait chauffer l’eau contenant le thé. Lorsqu’elle bout, hors du feu, on ajoute un gros morceau de pain de sucre cassé au moment. Il y a en réalité trois thés qui se succèdent. Le premier est âcre comme la vie. Le second est doux comme l’amour. Le troisième est suave comme la mort. C’est dans ce dernier qu’arrive la menthe.

Après avoir mangé, nous faisons une petite sieste jusque vers 16h. Puis nous repartons après avoir charger les dromadaires. La chaleur se fait de suite sentir, dès que nous quittons notre bulle protectrice d’ombre.

Voilà les premières dunes. Sur une ligne allant d’est en ouest elles dessinent comme long train de sable dont chacune  serait un wagon. Elles sont posées là comme pour nous donner un avant goût de ce qui nous attends dans deux jours. En même temps elles semblent ne pas être arrivées ici toutes seules.

Nous continuons notre chemin pour mettre en place notre bivouac. Les dromadaires sont déchargés. Le "salon" , la "cuisine" et la "chambre" sont mis en place. Une bonne soirée et une bonne nuit en perspective.

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1 avril 2007

Arrivée au Maroc

J'ai décollé de Paris Orly vers 22h30 et j'ai retrouvé le plancher des vaches à Marrakech Ménara vers 23h30 heure locale. Il y a deux heures de décalage avec la France. Le vol avec un Boeing 767 de Royal Air Maroc s'est bien passé. Près de 3h00 de vol à 11 000 mètres d'altitude et une vitesse d'environ 850km/h.

Le dépaysement a commencé dès l'atterrissage, lorsque j'ai aperçu par le hublot les maisons en bordure d'aéroport. Les formalités d'entrée ont été un peu longues. Je suis arrivé à la maison Taddert, une maison d'hôte proche de la place Jemâa El Fna, vers 2h00 du matin, heure locale. En sortant de l'aéroport, qq'un devait m'attendre avec une pancarte "Croq'nature". J'ai été surpris, et dans un premier temps un peu affolé, de voir autant de pancartes à la sortie de l'aérogare. Comment retrouver celle qui m'est destinée? J'ai fini par trouver la personne qui m'a amenée à la maison d'hôte.

J'ai passé la nuit dans la salle à manger de la maison faute de place dans les chambres. J'ai très bien dormi mais j'ai du me lever à 6h00 lorsque nos hôtes ont commencé à préparer et installer le petit déjeuner. Cela m'a permis de discuter avec eux et de les aider. J'ai rencontré les premiers randonneurs qui venaient de finir leur périple et s'apprêtaient à reprendre l'avion le matin même. Quelle chance j'ai eu ! En discutant, je me suis rendu compte que je n'avais pas pris de pastille pour mettre dans l'eau. Une fille de Marseille m'a gentiment donné les siennes.

Vers 10h00, je rencontre enfin un groupe qui, comme moi, commence juste ses vacances. Ce n'est pas encore les personnes avec qui je vais passer une semaine mais je me sens déjà moins seul. Nous profitons d'un peu de temps pour aller faire un rapide tour sur la principale place touristique de Marrakech. Il n'y a pas grand monde à cette heure ci mais on se trouve déjà dans l'ambiance marocaine. De retour à la maison, nous prenons le mini bus qui va nous descendre à Zagora, environ 450 km en 8h00. Nous sommes 13 à bord avec le chauffeur.

La circulation est bien différente de chez nous. Les dépassements se font au bon vouloir du conducteur, ligne blanche ou non. Les paysages sont très contrastés. La sortie de Marrakech est assez désertique. Il y a quelques plantations. L'Atlas est parsemé de zones vertes entourées de grandes étendues de terre et de cailloux dans les tons de rouge. La vue est assez jolie. Nous n'avons pas l'occasion de voir les sommets enneigés, que nous avons aperçu depuis le toit de la maison Taddert, car en passant les cols, nous nous retrouvons sous la pluie et dans le brouillard.

Vers 14h, nous faisons une pause à Taddert pour manger un très bon tajine. Nous repartons immédiatement. Passé de l'autre côté de l'Atlas, nous retrouvons le soleil. Ouarzazate, Agdz et finalement Tizergate, village tout proche de Zagora. La maison Dar Douni se trouve dans cette kasbah. C'est ici que je descends avec 4 autres personnes. Je ne sais toujours pas avec qui je vais passer ma semaine. J'ai fini par me dire qu'après tout le simple fait d'être ici était déjà extraordinaire. Faire le parcours prévu ou un autre serai de toute façon une superbe expérience.

Mais c'est sans compter sur l'organisation de Croq'nature. Mon groupe est bien là. 7 personnes m'attendent. Et comme moi elles se sont demandées qui était le dernier membre du groupe. Nous voila réuni pour notre traversé.

Avant de passer à table, nous visitons le musée qui nous explique tout sur le mode de vie des habitants (vêtements, habitat, culture, croyance...). La maison, tout comme l'ensemble du village, est faite de terre et de paille. Tous cela semble sorti directement du sol. Bon un tajine et au lit, demain nous rentrons dans le vif du sujet!

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31 mars 2007

Voyage au Maroc

Le Maroc est situé à la pointe nord-ouest du continent africain. D’une superficie de 458.700 km² (710.000 km² en incluant le Sahara occidental), il est bordé à l’ouest par l’océan Atlantique (2934 km de côtes), au nord par la Méditerranée (512 km de côtes) et n’est séparé de l’Espagne que par les 14 km du détroit de Gibraltar. Il a des frontières terrestres communes avec l’Algérie (1350 km) à l’est, la Mauritanie (650 km) au sud. Héritées de la colonisation espagnole d’une partie du pays, les enclaves de Ceuta et de Melilla sont situées sur le littoral méditerranéen.

On distingue trois groupes de régions :

  • quatre chaînes montagneuses : au nord, une chaîne peu élevée, le Rif, borde le rivage méditerranéen. Un couloir montagneux, la trouée de Taza, le sépare d’une autre chaîne, le Moyen-Atlas, qui s’étire du nord-est au sud-ouest. Plus au sud, la chaîne du Haut-Atlas dont le Toubkal est le point culminant à 4165 m, s’étend jusqu’à l’Atlantique et se raccorde à l’Anti-Atlas par le massif du Djebel Siroua ;

  • les plaines (du Haouz et du Tadla) et les plateaux (de la Meseta) constituent le Maroc atlantique ;

  • les plateaux arides à l’Est.

La population marocaine (33 millions d'habitants) est composée principalement de Berbères (les plus anciens habitants connus dans le pays) et d’Arabes, ces derniers arrivés au VIIème siècle et surtout aux XIIIème et XVème siècles. Les Berbères se trouvent plutôt dans les zones montagneuses et rurales, les Arabes sont majoritaires dans les zones urbaines.

Aux Arabes et aux Berbères, il y a lieu d’ajouter les apports reçus d’Afrique noire qui ont, dans le sud, métissé une partie de la population ; ils prédominent même dans les oasis en lisière du Sahara (population "harratine"). Les autres populations sont les juifs (six mille environ) originaires pour la plupart d’Espagne, et les Européens (cinquante mille environ), dont 25 000 Français.

La population est en grande partie concentrée dans les régions côtières et les plaines du nord. Elle est caractérisée par sa jeunesse : les deux-tiers ont moins de 30 ans. La croissance démographique reste élevée.

La Maroc est gouverné par le roi Mohammed VI. Il est monté sur le trône à la mort de son père Hassan II en 1999. Il tiens une place centrale dans la vie politique, la vie publique marocaine et la religion.

Habitat

On considère que, parmi les pays du Maghreb, le Maroc est le plus riche dans le domaine du patrimoine architectural.

Les kasbahs : partout dans le Sud marocain, vous rencontrerez au milieu des palmeraies ces superbes bâtisses fortifiées en terre. À la fois résidence du seigneur et château fort, la kasbah joua un rôle fondamental pendant des siècles. Dès que l'envahisseur rôdait, les villageois s'y réfugiaient. Il semble bien que ce type d'habitat relève d'un art typiquement berbère. Les kasbahs sont construites sur des fondations de pierre, avec des briques crues faites de terre et de paille, selon un procédé très ancien. La partie haute des murailles est souvent couronnée de merlons en épis. À noter : les parties supérieures des kasbahs étaient souvent décorées de motifs géométriques d'inspiration berbère, que l'on retrouve sur les bijoux et sur les tapis. Plusieurs kasbahs forment un ksar (« village », au pluriel ksour).

Les riad : Demeures organisées autour d’une cour ou d’un jardin intérieur. Les murs des maisons les plus riches sont décorés avec opulence. Les zelliges(céramique à motifs géométriques) et le plâtre sculpté leur donnent un cachet inimitable.

Les constructions en pisé : il s'agit bien entendu de l'habitat rural dont les fleurons sont les kasbahs. L’architecture typique berbère est organisée ainsi : le rez-de-chaussée est consacré aux animaux, le premier étage est occupé par la cuisine à ciel ouvert, et au dernier étage, le salon de réception et la terrasse.

La tente berbère : autre type d'habitat, pour les tribus qui accompagnent leurs troupeaux en transhumance, la tente (khaïma) de couleur marron est en laine de mouton ou de chèvre, décorée par des motifs géométriques.

J'ai passé 8 jours au Maroc entre le samedi 31 mars 2007 et le dimanche 8 avril 2007. La randonnée s'est faite entre Zagora et Ouled Driss dans le sud du pays.

Arrivée au Maroc

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